30.1.08

Live(rpool) a rock'n'roll life!


Ah là là!

Que d'aventures!
Quand de Liverpool les éloges je vous faisais, que n'exagérais-je point!

Sérieusement, les conditions étaient peu propices à l'éclate absolue:
-pluie torrentielle, ciel gris souris, froid polaire et vent glacial
-samedi matin lever difficile
-après avoir loupé le premier train, on en a trouvé un autre. MAIS, après s'être légèrement assoupies, on a cru être en Finlande (ORMSKIRK??)

Et en fait:
-visite d'anciens tribunaux type temple romains fabuleux (situés en face de la gare, nous voulions juste nous y abriter du temps hostile lorsque nous avons découvert la magnificence de la chose!)

-shopping hallucinant: vive les SOLDES à Liverpool!
Entre le Topshop le plus stylé de la planète - sponsorisé par le NME avec un mur sur lequel nous devions laisser nos dédicaces, des affaires de folie et des achats utiles à £1: FAMEUSES oreilles de lapin et cornes de diables pour passer incognito chez nos compatriotes BRITISH -, les chaussures à pochettes intégrées pour ranger sa monnaie et les lunettes les plus cool de l'humanité - c'était pas l'été dernier le retour fracassant de la Wayfarer? non mais ils sont trop hors-tendance et contre-courant ici, 'ANARCHISTS!'...

-Temple de la Beatlesmania chez les Liverpudlians ou 'Scouse' pour les intimes!
Mathew Street, rue consacrée aux maîtres, avec Wall of Fame regroupant tous les noms d'artistes connus et inconnus qui ont joué à l'illustre CAVERN, Lennon Café et autres bancs piano!!

-The Cavern.
La grande classe.
Après des escaliers en colimaçon à n'en plus finir, nous arrivons enfin dans l'antre sacrée, l'un des premiers lieux où les Beatles ont joué.
Mythique.
Ambiance électrique.
Superbe pub aux murs en pierre recouverts de signatures de groupes et groupies.
Cabine téléphonique classique à cent pieds sous terre.
Traditionnel pub anglais rempli de vrais habitués, de touristes, d'étudiants : un mix cosmopolite et détonnant. Accueillant surtout!
Nous nous frayons un chemin jusqu'au bar, commandons - en vraies rebelles anarchistes que nous sommes - au lieu d'une traditionnelle pinte de Carling....des chocolats chauds!
Nous installons à la dernière table qui nous attend.
Admirons.
Un groupe joue.
Ca swingue!
Nous avons des étoiles plein les yeux.
Le mur en face de nous nous rappelle que le rock sera toujours là : 'Rock will always be'.
De notre table, nous avons une parfaite vue backstage.
Une lumière diaphane qui provient des loges improvisées fend la pénombre de notre petit coin.
Penser à tous ces groupes qui sont passés ici....
Nous rencontrons un Brésilien timide.
Puis des Français caméramen qui filment la scène, et nous prennent en flag en train de danser affublées de Bunny ears et Devil horns. Espérons qu'ils gardent les images pour eux!
Des Anglaises à l'accent scouse célèbrent un anniversaire. Montent sur scène, se déhanchent, quel spectacle!
Un chav surexcité se dévêt quelque peu et entame une danse pour le moins étonnante.
Fou rire assuré! Ambiance légère. Sourire.

-Le retour en train le plus épique connu à ce jour.
Contexte:
Samedi soir voir dimanche matin.
Milieu de la nuit.
Les bras plein de sacs, courir à perdre haleine pour monter dans le train bondé en ce soir de sortie.
Armée de chav middle class qui ont la trentaine.
Lookés. Chemises bariolées. Gigantesques chaînes dorées assorties de divers pendentifs diamantés et peu discrets. Chapeau melon à motif léopard.
Mangent des immondes friands à la viande en enchaînant concours de rots et commentaires gras.
Tous un peu éméchés.
Et pourtant.
Adorables.
Dans le train personne ne se connaît mais tout le monde discute comme si c'était le cas.
Ambiance colonie de vacances!
Une blonde à rajoûts capillaires ne portant visiblement pas de sous-vêtements insiste sur la nature véritable de sa forte poitrine. Pour prouver ses dires, elle laisse le loisir aux passagers de tâter la marchandise!
Ambiance bon enfant!
Nous nous retrouvons à limer les ongles d'un chav pendant qu'un autre nous demande de choisir des chiffres alors qu'il jette l'énorme dé en diamants pendu à son collier. Celui-ci retombe invariablement sur le chiffre 3.
REAL. BRITAIN.
LOVIN' IT!

Et si nous vivions tous dans un sous-marin jaune?




















17.1.08

Tout est relatif.. non?


J'ai la majeure partie de mon mémoire à rendre pour demain.
16 heures.
3000 mots.
J'en ai 6271.
Soit plus de 100% de trop.
Mon 'Module Information Pack' (MIP pour les intimes) m'indique sans pitié aucune que :

'Word limit penalties
More than 50% more or less than the limit - automatic fail'

Ô monde cruel!
Mon thé au jasmin ne suffit à me calmer.

Plusieurs options s'offrent à moi à l'heure qu'il est :

-Regarder un Woody Allen ou 'Marie-Antoinette' pour la 3e fois en 3 jours en finissant la boîte de Champs-Elysées de Lindt de Noël qui trône au dessus de mon lit - mes préférés étant les 'Triomphes Blancs'.
Tout ça me fait penser au Russe Blanc.
Et à la crème chantilly qui reste dans mon frigo.
Bref.

-Couper mon devoir en 2. Faire plouf-plouf pour savoir si je rends la première ou la deuxième partie. Compter sur la bienveillance des cieux.
Et accessoirement sur celle de mon correcteur.

-Enchaîner soirée chez Pello, appartement 23, puis 'Promo: with legendary drink promotions, dancers, lasers, live visuals and the most incredible indie room in town.'
Comme tout le monde ce soir, quoi.

-Aller dormir. C'est pas comme si j'étais allée me coucher à 5 heures ce matin, puis enchaîné avec des cours de CH-CH-CHINOIS, qui comme leur nom l'indiquent, sont vraiment du Chinois.

-Appeler Bernard Arnault et lui dire que vraiment, il aurait pas dû engager de tels Corporate-Brand-Communication-Press Relations-Strategies-Planner-Public-Relations-Managers parce que, VRAIMENT, il y a beaucoup trop de trucs à dire sur leur fabuleux PR, quoi! N'importe quoi vraiment!

-Go BACK TO THE FUTURE, pardon TO THE PAST. Enfin il y a 4 mois plus précisément et choisir comme sujet de mémoire:
'La passionnante relation de cause à effet entre la reproduction des chauves-souris et les sablés Roudor'.
Ben oui, quoi, j'aurais peut-être trouvé moins à dire sur le sujet. Quoique, me direz-vous. Soit. J'aurais été moins passionnée par le sujet. Alors? On valide cette fois? Bien. Merci. Bonne rhétorique, Mademoiselle. De rien. Oui, bon ça va maintenant. Okay, okay..

Il me reste précisément 16 heures et 52 minutes pour choisir l'une des propositions ci-dessus (ou autres, de nouvelles théories non-rationnelles, psychédéliques et régressives risquant à tout moment de jaillir dans mon esprit dérangé). Et la valider.

Ah, et voici ma nouvelle idole ultime et sans équivoque.
Bravissimo à la première personne qui trouvera.

*Galla tu n'as pas le droit de donner la réponse, que, telle la monomaniaque que je suis, j'ai siffloté à ton oreille exaspérée toute la journée. Je te prie d'ailleurs de m'en excuser, merci.*

9.1.08

The FAG's not a FAD..*







Parlons d'un sujet d'actualité. Enfin chez vous, car ici c'est déjà 'has been'.
Si certains nous annonçaient un mai 68 pour cause d'interdiction de fumer dans les lieux publics en France - cela a du moins vraiment causé un tollé - ici ç'aurait été impensable.

Je dois avouer que je m'étais bien habituée à aller dans les pubs, bars, clubs et concerts sans fumée et ce fut pour le moins étouffant de retrouver l'âpre atmosphère enfumée lors des derniers jours 'tobacco-friendly' (favorables aux fumeurs) en France.

Ici cela fait déjà un moment que c'était interdit et ça n'a eu l'air de choquer personne, et les quelques fumeurs résistants vont tout naturellement en terrasse prévue à cet effet sans ronchonnement aucun.

Mais un fait indiscutable : il y a très peu de fumeurs. Ceci explique cela. Sur le campus, je ne vois presque jamais personne fumer et quand je vois quelqu'un avec une cigarette au bec :
1. Cela me surprend réellement
2. Il y a 90% de chance que ce soit en fait un étudiant étranger

Et pour endiguer la dernière génération de rebelles, je vous laisse admirer les superbes campagnes de sensibilisation (photos ci-dessus) : au programme : affiches placardées partout (celles-ci se trouvaient tout simplement.. sur les portes de ma cuisine!), prix des cigarettes exorbitant et pour le moins dissuasif, et surtout effet anti-mode!

J'ai l'impression qu'en France, ça revient presque à la mode chez les plus jeunes.. phénomène amplifié par les nouvelles stars des jeunes (acteurs, groupes à minettes..), le revival pseudo-rock, et juste.. par esprit de contradiction contre le gouvernement et le législateur.

Ici, cela n'a vraiment rien de 'hype' et sans discrimination envers les fumeurs pour autant, cela n'attire personne. Au pire, une petite cigarette une fois de temps en temps, c'est ce que j'entends. Ou parfois encore un joint, c'est ce que je sens. Mais là encore, ça reste loin des pratiques françaises.

Bien sûr, détecteur de fumée dans toutes les chambres, interdit de fumer dans les résidences.. conséquence : les cadavres échouent devant l'entrée! (cf photo 5)

Et oui. Cependant. Je sais ce que vous allez me dire.
Ils se vengent sur l'alcool. Pas faux.
Mais ça, c'est un autre problème.

*'La clope n'est pas à la mode'

6.1.08

Liverpool



Je t'ai traversé deux fois
Et deux fois mon coeur a été en émoi
Le trajet en bus a filé comme un éclair
Alors que je m'envolais dans les airs

Le trajet était long mais je serais bien restée à te découvrir, te parcourir
Lorsque je suis arrivée sur ton sol j'ai été éblouie
Et dans John Lennon Airport, je me suis sentie comme dans un musée
Des enfants jouaient sur un immense piano blanc, en face de costumes portés par les Beatles

Tout était si calme et simple
Et je m'amusais à ne marcher que sur les 8
De la moelleuse moquette griffée 'Liverpool, European Capital of Culture 2008'
Inscription sur les murs, les bus, les panneaux routiers, le sol pour aller jusqu'à l'avion

Je n'ai pu résister à sortir mon carnet
Pour noter cet afflux de sensations qui montaient en moi
Et que je savais ne pouvoir décrire qu'alors que je les vivais
Ca donne à peu près ça

Des roches saillantes à flanc de coteau
Des briques rouges.. non, vermillon!
Telles des braises ardentes
Sous ce soleil qui pourtant ne l'est pas

Des oiseaux partout, voletant
Dans le ciel transparent
Venus m'accueillir à la sortie de la gare
Se sentir petit et sentir le ciel très haut

Coucher de soleil sur le port
Il est 15 heures. Nous sommes le 22 décembre.
Une vue surréelle : une profondeur inouïe, une palette de couleurs infinie, une lumière albane baignant la ville.
Magnifique. Sublime.

Plongée dans les abysses depuis des cathédrales surblombant les docks
Mélange assourdissant de traditions et de modernité tranchante et éclatante
Impression d'être au bon endroit, au bon moment
De faire partie de quelque chose

Sentiment de liberté
Accrochée au bus par une main, regarder droit devant soi secouée en cadence
Comme au grand galop sur le dos d'un majestueux alezan crins lavés, ou à l'arrière d'un 4x4
Dans tous les cas, les cheveux au vent. Libre.

Impression d'être dans un tableau vivant
Ou le peintre aurait utilisé toutes les nuances de couleurs existantes et même en aurait inventé de nouvelles.
Un coup de foudre instantané
Très envie de revenir, mais presque anxieuse de ne pas avoir ces sensations à nouveau. Vas-tu surpasser ta soeur ennemie Manchester, dans mon coeur?